La Hongrie nomme deux nouveaux sites Ramsar

21 Septiembre 2001


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Le Bureau est très heureux d'annoncer que le gouvernement de la Hongrie a inscrit deux nouveaux sites Ramsar le 14 août 2001, tous deux limitrophes de la frontière avec la République slovaque et écologiquement associés à des sites Ramsar récemment inscrits par ce pays. Le « Réseau de grottes de Baradla et les zones humides associées » (2075 ha ; 48°28'N-20°30'E), parc national, réserve de biosphère MAB et bien du patrimoine mondial, constitue le secteur hongrois du Réseau de grottes Baradla-Domica de 25 km de long, qui est le plus grand réseau hydrologique souterrain et le plus caractéristique du plateau karstique s'étendant sur le territoire de la Hongrie et de la Slovaquie. Le site comprend un cours d'eau souterrain permanent, des étangs, de riches formations de stalagmites, divers représentants de la faune souterraine ainsi que d'importants vestiges archéologiques. Le vaste monde souterrain du karst Aggtelek et du karst slovaque dont le site forme une partie importante est l'habitat de plus de 500 espèces d'animaux troglobies, troglophiles et trogloxènes, y compris des espèces endémiques (telles que Niphargus aggtelekas) et des espèces décrites pour la première fois dans cette région. Les sites archéologiques les plus importants sont les établissements de la culture Bukk, à l'intérieur et devant l'entrée des grottes, qui a laissé des dessins au charbon de bois uniques en Europe centrale. Dès le Moyen Âge, la population locale a compris l'importance des sources karstiques, notamment pour moudre les céréales et broyer les minerais. Le site reçoit plus de 200 000 touristes par an : des excursions, des sentiers d'étude, des hôtels et des campings sont à leur disposition. Le site forme un tout avec le site Ramsar slovaque de Domica (inscrit en janvier 2001) et fait partie des « Grottes du karst Aggtelek et du karst slovaque » inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en 1995.

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Réseau de grottes de Baradla

Le deuxième nouveau site est la « Vallée d'Ipoly » (2227 ha ; 48°04'N-19°07'E) qui est également un parc national. C'est une vallée longue, plate et étroite, qui contient des lacs de bras morts ainsi que des tourbières à buissons et aulnaies qui aténuent les risques d'inondation. Les prairies saisonnièrement inondées sont entretenues grâce au pâturage de bovins mais l'herbe est aussi fauchée. Les eaux souterraines alimentent la population en eau potable. Le site est une étape importante pour les oiseaux d'eau migrateurs et sert d'habitat à un grand nombre d'espèces de poissons, dans certains cas en danger, bien que sa fonction de frayère importante se soit détériorée. Il semble qu'il y ait peu de menaces graves mais l'on doit craindre l'intensification du pâturage et l'utilisation accrue de pesticides. L'expansion des activités de loisir et d'écotourisme dans la région de Budapest pourrait avoir des avantages et l'on envisage un retour à des méthodes de pêche traditionnelles et durables. Le site forme un tout avec le site Ramsar de Poiplie, inscrit en 1998 par la République slovaque, auquel des caractéristiques ethnographiques et culturelles le lient comme on peut le voir dans les vestiges de l'établissement préhistorique de Csado-tanya.

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Niphargus aggtelekas

La Convention accueille avec joie ces nouveaux sites importants qui portent le total des sites Ramsar de Hongrie à 21, couvrant (ou sous-tendant) une superficie de 154 147 hectares, et le total des sites Ramsar à 1089 sites.