Deux sites Ramsar tunisiens de plus pour la JMZ

29 janvier 2013

La Tunisie a inscrit un Site Ramsar le 23 janvier, pour commémorer l’anniversaire de M. Luc Hoffmann, et le 2 février, elle inscrit deux autres sites sur la Liste de Ramsar des zones humides d’importance internationale. Il s’agit de deux Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO). Selon Mme Charlotte Eyong, qui résume les données des FDR d’accompagnement, le Complexe des zones humides du Barrage Ghdir El Goulla et Barrage El Mornaguia (Al Mornaguia) (273 hectares; 36°46’42”N-10°02’16”E) comprend des retenues d’eau douce construites pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation qui servent de sites de nidification à plusieurs espèces d’oiseaux d’eau et de lieu d’hivernage pour des espèces migratrices telles que le canard siffleur (Anas Penelope), la sarcelle marbrée (Marmaronetta angustirostris) inscrite sur la Liste rouge de l’UICN et l’érismature à tête blanche (Oxyura leucocephala) – environ 73 individus, représentant 14% de la population de l’espèce dans le domaine biogéographique du Paléarctique occidental. Différentes espèces de poissons ont été identifiées et la végétation est essentiellement composée de Juncus sp, Tamarix gallica et Phragmites australis.
 
Le deuxième site est le Complexe des zones humides de Sebkhet Oum Ez-Zessar et Sebkhet El Grine (9195 ha; 33°39’N-10°31’E) sur la côte méridionale du golfe de Gabès, près de l’île de Djerba. Comprenant des eaux marines estuariennes et peu profondes permanentes, y compris des marais intertidaux, le site abrite plusieurs espèces d’oiseaux dont la spatule blanche Platalea leucorodia, avec 360 individus, ce qui représente 3% de la population du domaine biogéographique du Paléarctique occidental et le flamant rose (2200 individus). Des espèces de poissons estuariens ont été identifiés comme Aphanius fasciatus et Chelon labrosus. Plusieurs reptiles et mammifères tels que le fennec (Vulpes zerda), la gerbille de Shaw (Meriones shawi) et le hérisson d’Algérie (Erinaceus algirus) ont été décrits, ainsi qu’une végétation dense composée principalement d’halophytes. La principale fonction hydrologique est la recharge des eaux souterraines. Le site est remarquable pour son état naturel car il a été peu exploité par l’homme; les principales activités anthropiques comprennent la pêche et l’élevage traditionnels.