Djibouti adhère à la Convention de Ramsar
Djibouti adhère à la Convention de Ramsar. Le Bureau a le plaisir d'annoncer que selon notification de l'UNESCO, le 22 novembre 2002, Djibouti a déposé, auprès du Directeur général de l'UNESCO, son instrument d'adhésion à la Convention et au Protocole de Paris de 1982. Par conséquent, la Convention entrera en vigueur pour Djibouti le 22 mars 2003. Comme premier site Ramsar, la 136e Partie contractante a inscrit Haramous-Loyada (3000 hectares, 11°35'N-43°09'E), un site côtier qui comprend des étendues de sable et des vasières intertidales, des îles, des berges sableuses, des récifs coralliens et des eaux marines peu profondes qui s'étendent du sud de la capitale, Djibouti, à la frontière somalienne. Pas moins de sept oueds débouchent dans la mer, créant de petits deltas favorables aux mangroves. Le site satisfait aux deux critères relatifs aux oiseaux d'eau et l'on peut y voir plusieurs espèces hivernantes et de passage. L'île de Haramous et les îlots satellites sont des lieux de nidification, de repos et de refuge pour plus de 70 espèces d'oiseaux d'eau. Dans les eaux marines on trouve aussi des dugongs Dugong dugon, tandis que des tortues vertes Chelonia mydas et des carets Caretta caretta fréquentent Haramous. Dans les environs, l'agriculture et le pastoralisme offrent des moyens d'existence à une population humaine nombreuse tandis que l'espace maritime procure poissons et crustacés aux communautés locales. Parmi les menaces potentielles, on note l'expansion de l'infrastructure portuaire de la ville voisine, le surpâturage, la surexploitation du bois de feu et l'exploitation du sable. On note aussi la progression de deux espèces exotiques envahissantes, le corbeau familier et un arbre, la mesquite chilienne Prosopis chilensis. Un projet de création d'une réserve ornithologique est à l'étude.
La famille de Ramsar accueille Djibouti avec joie et se réjouit d'une longue et fructueuse collaboration en faveur de la conservation et de l'utilisation rationnelle des zones humides.