La République dominicaine ajoute deux zones humides à la Liste des zones humides d’importance internationale
La République dominicaine a désigné deux nouvelles zones humides d’importance internationale : les « Humedales de Montecristi y la Línea Noroeste » et le « Refugio de Vida Silvestre Laguna Redonda y Limón ». Ces Sites Ramsar représentent à eux deux une superficie totale de 90 076 hectares qui vient s’ajouter à l’ensemble des zones déjà désignées par le pays.
Les « Humedales de Montecristi y la Línea Noroeste » (site n° 2497 sur la Liste des zones humides d’importance internationale) abritent une grande partie des récifs coralliens les plus représentatifs de République dominicaine. Le site est également peuplé d’espèces menacées dont le rorqual boréal (Balaenoptera borealis) et la tortue verte (Chelonia mydas), et d’espèces en danger critique d’extinction dont la grenouille arboricole Eleutherodactylus schmidti et la tortue imbriquée (Eremochelys imbricata). Il sert également de refuge à de nombreux oiseaux marins dont le noddi brun (Anous stolidus), la sterne fuligineuse (Onychoprion fuscatus), la sterne caugek (Thalasseus sandvicensis) et la sterne bridée (Onychoprion anaethetus). Les récifs coralliens et la mangrove de cette zone humide renferment des ressources halieutiques qui fournissent des moyens d’existence à de nombreux habitants de la zone.
Le « Refugio de Vida Silvestre Laguna Redonda y Limón » (site n° 2498) est constitué de deux lagunes principales : la lagune de Redonda, avec des eaux saumâtres et un accès à la mer, et la lagune de Limón, composée d’eau douce. Les écosystèmes les plus représentatifs des deux lagunes sont les mangroves, notamment le palétuvier rouge (Rhizophora mangle), le palétuvier blanc (Laguncularia racemosa), le palétuvier gris (Avicennia germinans) et la mangrove à boutons (Conocarpus erectus). Le site abrite cinq espèces d’amphibiens endémiques de la République dominicaine et constitue un site d’hivernage pour des canards migrateurs, dont le petit fuligule (Aythya affinis), le fuligule à collier (Aythya collaris), l’érismature rousse (Oxyura jamaicensis), le pilet des Bahamas (Anas bahamensis) et la sarcelle à ailes bleues (Anas discors). Ce site renferme en outre de nombreux vestiges culturels de l’ancienne civilisation des Taïno.