L’Afrique du Sud inscrit la réserve naturelle d’Ingula comme zone humide d’importance internationale
L’Afrique du Sud a inscrit son 27e « site Ramsar » sur la liste des zones humides d’importance internationale. La réserve naturelle d’Ingula (site n° 2446) s’étend dans la partie nord de la chaîne de montagnes du Drakensberg, entre l’État libre et le KwaZulu-Natal.
Les deux parties du site sont à cheval sur la ligne de partage des eaux continentale, la partie supérieure se trouvant dans le bassin versant de la Wilge qui se jette dans l’océan Atlantique et la partie inférieure dans le bassin versant de la Tugela qui se jette dans l’océan Indien. La réserve se situe entre 1 260 et 1 900 mètres d’altitude et se compose principalement de plaines herbeuses sèches – qui sont partiellement cultivées et irriguées – parsemées de vastes zones humides.
Elle abrite plus de 300 espèces d’oiseaux, dont 24 sont menacées, notamment le râle à miroir (Sarothrura ayresi) en danger critique d’extinction, ainsi que la grue royale (Balearica regulorum), le messager sagittaire (Sagittarius serpentarius) et l’aigle martial (Polemaetus bellicosus), trois espèces en danger. Au total, 34 espèces de mammifères ont été recensées – dont 11 espèces de carnivores et 10 d’antilopes – ainsi que 69 papillons et 29 reptiles. L’orchidée rare Disa tysonii est également présente.
La gestion des incendies, l’agriculture de subsistance et les plantes envahissantes comptent parmi les principaux défis auxquels est confronté le site. La réserve naturelle a été créée en 2003 comme condition à la construction d’une centrale de pompage-turbinage par le propriétaire foncier Eskom Holdings SOC Ltd, qui la gère en partenariat avec BirdLife South Africa et le Middelpunt Wetland Trust.