Le Brésil inscrit deux zones humides remarquables dans le bassin de l’Amazone et le Pantanal
Le Brésil vient d’inscrire deux nouvelles zones humides d’importance internationale : Rio Juruá, le principal système affluent du bassin fluvial de Solimões, dans le bassin supérieur de l’Amazone, et Taiamã Ecological Station, son troisième Site Ramsar dans le Pantanal.
Ensemble, les deux nouveaux Sites Ramsar couvrent près de 2,15 millions d’hectares et, avec ces inscriptions, le Brésil possède maintenant 27 zones inscrites sur la Liste des zones humides d’importance internationale couvrant près de 26,8 millions d’hectares.
Situé dans le bassin supérieur de l’Amazone, Rio Juruá (Site Ramsar n° 2362) comprend un réseau complexe de cours d’eau, canaux, lacs, rivières saisonnières et forêts de plaine d’inondation. Il offre un habitat à des espèces endémiques telles que le barbacou de Sclater (Nonnula sclateri) et le batara des bambous (Cymbilaimus sanctaemariae). Rio Juruá sert aussi d’habitat à des espèces menacées comme le tamanoir (Myrmecophaga tridactyla); le lamantin d’Amazonie (Trichechus inunguis); le tapir du Brésil (Tapirus terrestris) et le pécari à lèvres blanches (Tayassu pecari).
Rio Juruá fournit d’importants services écosystémiques à plus de 130 000 personnes, allant de produits alimentaires, de l’eau douce et des ressources génétiques aux services de régulation et culturels comme la protection contre l’érosion, les activités récréatives et pédagogiques. Les principales menaces ont trait à l’utilisation non durable pour l’exploitation du bois et la chasse.
Taiamã Ecological Station (Site Ramsar n° 2363) se trouve dans la zone centrale de la plus grande zone humide de la planète, le Pantanal. Le site se compose de plusieurs marais et marécages rares et représentatifs, connus pour leur vie sauvage extraordinaire, en particulier les poissons et les oiseaux. Cent trente et une espèces de poissons ont été décrites dans les rivières qui bordent le site et l’on a dénombré 237 espèces d’oiseaux. La riche biodiversité comprend des populations d’espèces menacées comme le cerf des marais (Blastocerus dichotomus) vulnérable et la loutre géante (Pteronura brasiliensis) en danger.
Le site fournit des services écosystémiques à plus de 2000 personnes, allant de produits alimentaires au maintien des régimes hydrologiques et du cycle des matières nutritives en passant par les activités de loisirs, de tourisme et scientifiques dans la Station. Le feu est une menace potentielle.