Le Brésil inscrit la Réserve biologique de l’Atol das Rocas
Le Brésil vient de faire de la Réserve biologique de l’Atol das Rocas (Site no 2259) sa 13e zone humide d’importance internationale. Ce nouveau Site Ramsar est un écosystème insulaire océanique comprenant le seul atoll de l’Atlantique Sud, principalement formé d’algues coralliennes plutôt que de coraux. Situé à 267 km au nord-est de la ville côtière de Natal, l’Atol das Rocas fait aussi partie du bien du patrimoine mondial des « Îles atlantiques brésiliennes : les Réserves de Fernando de Noronha et de l’Atol das Rocas ».
L’Atol das Rocas abrite une grande diversité d’espèces endémiques et migratrices dont certaines sont en danger et beaucoup ont un intérêt économique. C’est un site de ponte important pour la tortue verte (Chelonia mydas) et l’on y trouve aussi la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et la caouanne (Caretta caretta), qui sont toutes classées en danger ou en danger critique sur la Liste rouge de l’UICN. L’Atol das Rocas préserve aussi 14 espèces de mollusques endémiques dont six sont endémiques du site même; cinq espèces d’éponges non recensées dans les zones voisines et probablement nouvelles pour la science et, en conséquence, considérées provisoirement endémiques de l’atoll; et 15 espèces de coraux endémiques du Brésil. Le site accueille la plus grande concentration d’oiseaux marins tropicaux de l’Atlantique occidental que l’on estime à au moins 150 000 oiseaux de 29 espèces. C’est aussi un lieu de reproduction, de nourrissage et de croissance important pour le requin citron (Negaprion brevirostris) et l’on y trouve cinq espèces de poissons endémiques.
Les activités de loisir et de tourisme y sont interdites tandis que la recherche et le suivi sont les seules activités qui s’y déroulent. Les principales menaces pour les caractéristiques écologiques du site sont la pêche illégale, l’introduction d’espèces envahissantes, les perturbations par les visiteurs et le survol d’avions militaires et commerciaux.