Le Honduras étend les limites de trois zones humides d’importance internationale
Le Honduras a agrandi la superficie de trois zones humides d’importance internationale : Sistema de Humedales de la Zona Sur de Honduras, de 69 711 à 75 031,13 hectares ; Cuenca del Lago de Yojoa, de 43 640 à 44 253,94 ha ; et Parque Nacional Jeanette Kawas, de 78 150 à 79 382,16 ha. Les trois « Sites Ramsar » couvrent ensemble une superficie de 198 667,23 ha.
Sistema de Humedales de la Zona Sur de Honduras (no 1000 sur la Liste des zones humides d’importance internationale) comprend maintenant une plus vaste superficie de mangroves, lagunes d’hiver, marais et plages de sable. Le site, composé surtout de forêts de mangroves, est un des écosystèmes les plus importants du pays et sert de refuge à 81 espèces d’oiseaux d’eau au moins, telles que le pluvier de Wilson (Charadrius wilsonia) et le bec‑en‑ciseaux noir (Rynchops niger). Il offre aussi un habitat à des espèces menacées telles que la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata) et le ridley de Kemp (Lepidochelys kempii), toutes deux classées En danger critique d’extinction. Les écosystèmes du site servent aussi d’abri à des espèces vulnérables comme le crocodile américain (Crocodylus acutus), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) et Avicennia bicolor, dit « palétuvier noir », une espèce de la mangrove, typique de la région.
Le site est un système de zones humides comprenant sept secteurs, tous protégés dans la législation nationale mais ayant subi les impacts du développement urbain. La structure et la composition de sa végétation ont été touchées par l’exploitation illégale de la mangrove, l’élevage extensif et l’avancée de la frontière agricole pour la production de canne à sucre, de melons, de pignons de pin et de pastèques.
Cuenca del Lago de Yojoa (Site Ramsar no 1467) se trouve à 135 kilomètres de Tegucigalpa et comprend le seul lac d’origine volcanique du Honduras. Le site se compose de 16 écosystèmes qui servent de refuge à une grande diversité d’espèces aquatiques et terrestres, notamment 55 % des oiseaux, 44,2 % des amphibiens et 43,6 % des reptiles présents dans le pays.
Bassin hydrographique protégé dans la législation, le site offre un abri et un habitat à des espèces qui figurent sur la Liste rouge de l’UICN comme la salamandre Dendrotriton sanctibarbarus et la grenouille Plectrohyla guatemalensis, toutes deux En danger critique d’extinction. On y trouve aussi des espèces vulnérables comme l’atèle de Geoffroy (Ateles geoffroyi) et l’ariane de Lucy (Amazilia luciae), un colibri endémique. Les principales menaces sont le déboisement, l’élevage extensif, l’avancée de la frontière agricole et l’introduction d’espèces exotiques.
Le Parque Nacional Jeanette Kawas (Site Ramsar no 722) est essentiellement composé de zones humides marines et côtières, y compris l’un des écosystèmes de mangroves les mieux préservés du nord du Honduras. Le site est représentatif des Caraïbes honduriennes et sert de refuge à une grande diversité d’espèces aquatiques et terrestres ; on y trouve quatre espèces de la mangrove, notamment le palétuvier rouge (Rhizophora mangle) et le palétuvier blanc (Laguncularia racemosa).
Le site est aussi un refuge pour des espèces menacées comme le mérou rayé (Epinephelus striatus), le corail corne d’élan (Acropora palmata), le lamantin des Caraïbes (Trichechus manatus), le crocodile américain (Crocodylus acutus) et la tortue cuir (Dermochelys coriacea). Les principales menaces pour les écosystèmes du site, en particulier les récifs coralliens, comprennent le déboisement, l’érosion et la pollution par les ordures et les polluants chimiques déversés dans l’espace marin de la zone humide.