Le Panama agrandit le site de la Bahía de Panamá
Le Panama a agrandi le site de la Bahía de Panamá (baie de Panama), dont la superficie est passée de 49 919 hectares à 85 664 ha. La baie (n° 1319 sur la Liste des zones humides d’importance internationale) est située sur la côte du Pacifique à l’est de la ville de Panama. Elle couvre désormais une zone beaucoup plus vaste d’estuaires, de mangroves, de forêts, de marais et de lagunes d’eau douce.
La baie est l’un des sites de migration les plus importants de l’hémisphère occidental avec des effectifs de limicoles estimés entre un et deux millions. Elle offre un habitat à 14 % de la population mondiale du bécasseau d’Alaska (Calidris mauri) avec plus d’un million d’individus, et à plus de 30 000 pluviers semipalmés (Charadrius semipalmatus) représentant 20 % de la population mondiale de l’espèce.
Le site est bordé de mangroves où sont présentes au moins sept espèces de palétuviers, dont deux sont classées comme Vulnérables sur la Liste rouge de l’UICN : Avicennia bicolor et Pelliciera rhizophorae. Les différents écosystèmes fournissent abri et habitat à des espèces végétales et animales mondialement menacées et protégées au plan national, telles que le grand hocco (Crax rubra), le singe araignée de Geoffroy (Ateles geoffroyi), le tapir de Baird (Tapirella bairdii), le fourmilier géant (Myrmecophaga tridactyla) et Annona spraguei, un arbre endémique du Panama classé Vulnérable.
La baie de Panama est également classée comme Refuge de faune sauvage et est ainsi protégée par la législation nationale. Cependant, en raison de sa proximité avec la ville de Panama, elle subit des pressions dues au développement urbain, et la déforestation a modifié la structure et la composition de son couvert végétal. Le rejet d’eaux usées et la pêche non contrôlée constituent également des menaces pour ce site.