Le site des monts Rwenzori inscrit sur la Liste de Ramsar
Le site des monts Rwenzori inscrit sur la Liste de Ramsar
Quelques nouvelles intéressantes sur l’Ouganda et les célèbres « Montagnes de la Lune ». Au cours d’une brève cérémonie organisée durant la séance d’ouverture de la 40e réunion du Comité permanent, Paul Mafabi, commissaire du Département de gestion des zones humides du ministère ougandais de l’Eau et de l’Environnement, a accepté le certificat pour la plus jeune zone humide d’importance internationale de l’Ouganda – « le site Ramsar des monts Rwenzori » (99 500 hectares, 0025'N 0300'E). Le nouveau site se trouve dans un Parc national et Bien du patrimoine mondial à l’ouest du pays et s’étend entre 1600 et 5100 mètres d’altitude, dans une zone montagneuse qui est l’une des trois seules régions glacées d’Afrique (avec le mont Kenya et le Kilimandjaro). Il est contigu au site Ramsar du « Parc national des Virunga » en République démocratique du Congo.
L’inscription de ce site ougandais, qui a pris effet le 13 mai 2009, a bénéficié d’un appui important du WWF-Ouganda et du Programme pour les eaux douces du WWF International.
Selon Cynthia Kibata, Conseillère assistante pour l’Afrique au Secrétariat Ramsar, d’après la Fiche descriptive Ramsar soumise avec l’inscription, le géographe Ptolémée a décrit ce site en 300 av. J.‑C., sous le nom de Lunis Montae (« les Montagnes de la Lune ») et depuis lors, le site Ramsar des monts Rwenzori n’a cessé de fasciner l’homme. L’écosystème afro‑alpin tout entier (entre 1600 et 5100 mètres au‑dessus du niveau de la mer) est unique; grâce à la pluviosité élevée et à la fonte des neiges qui couvrent les sommets, plusieurs types de zones humides sont présents, notamment des tourbières, des lacs d’eau douce et la toundra. On sait que l’on trouve, dans ces montagnes,21 espèces de petits mammifères, dont la musaraigne Ruwenzorisorex suncoides endémique et vulnérable. Parmi les autres espèces d’importance mondiale pour la conservation, on peut citer le cercopithèque de L'Hoest, le rhinolophe Rhinolophus ruwenzorii et le souimanga de Rockefeller. La distribution des poissons variant avec l’altitude, on trouve plusieurs espèces de poissons indigènes dont la plus commune est le cyprinidé Varicorhinus rwenzorii.
Les monts Rwenzori sont confrontés à des difficultés issues des fortes pressions démographiques qui entraînent une demande croissantes de terres pour l’agriculture, du tourisme en expansion et des changements climatiques, malgré les mesures de protection strictes mises en place dans le parc. Compte tenu de son classement en parc national propriété de l’État, il dispose d’un plan de gestion qui ne permet des activités telles que le tourisme, la récolte de bois de feu, la recherche, etc., que dans des zones prévues à cet effet.