Le tout nouveau Site Ramsar de la France se trouve dans le canal de Mozambique

09 février 2012

Le Gouvernement de la France a inscrit sa 42e zone humide d’importance internationale, une île basse exceptionnellement intéressante, située dans le canal de Mozambique avec un lagon central cerné de mangroves et les eaux qui l’entourent. Selon le résumé préparé par la Conseillère assistante pour l’Europe au Secrétariat Ramsar, Kati Wenzel, d’après la FDR qui accompagnait l’inscription, l’Île d’Europa (Terres australes et antarctiques françaises) (205 800 hectares, 22°21’00”S – 40°21’00”E) est une Réserve naturelle et une Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO). Elle est entourée par un récif frangeant interrompu par des plages de sable et constituant l’une des zones de nidification et de reproduction les plus importantes du monde pour la tortue verte Chelonia mydas en danger au niveau mondial. Le site sert également d’habitat au crabier blanc Ardeola idea en danger, au rorqual commun Balaenoptera physalus et au requin-marteau Sphyrna lewini.
 
Le site abrite un grand nombre d’oiseaux de mer nicheurs, dont deux sous-espèces endémiques de l’océan Indien : le puffin de Baillon Puffinus lherminieri bailloni et la sterne fuligineuse Sterna fuscata nubilosa. Les récifs, les mangroves et les herbiers marins jouent un rôle critique dans la protection et la stabilisation du littoral de l’île et accueillent des espèces d’oiseaux nicheurs et de poissons. Pratiquement non perturbée par l’homme, l’île a une grande importance scientifique en tant que laboratoire à ciel ouvert pour l’étude de l’évolution naturelle des écosystèmes insulaires et des changements à l’échelon mondial. Les facteurs de menace comprennent les espèces introduites comme les chèvres et les rats ainsi que plusieurs espèces végétales.
 
L’Île d’Europa est le 2051e Site Ramsar de la Convention dont l’ensemble des sites couvrent actuellement 193 810 395 hectares à l’échelon mondial.




Photo: C. Marteau



Photo: Thomas P. Peschak



Photo: S. Gelabert



Photo: Thomas P. Peschak



Photo: Thomas P. Peschak



Photo: S. Gelabert



Photo: Thomas P. Peschak