L’Inde inscrit deux nouvelles zones humides d’importance internationale
À l’occasion de la Journée mondiale des zones humides, l’Inde inscrit deux sites sur la Liste des zones humides d'importance internationale.
Khijadia Wildlife Sanctuary (“Site Ramsar” n° 2464), une zone humide d’eau douce proche du littoral du golfe de Kutch, dans l’État du Gujarat, s’est formé après la création d’une digue, en 1920, dont le but était de protéger les terres agricoles contre la pénétration d’eaux salées.
Le site est un des habitats les plus importants du nord-ouest de l’Inde pour les oiseaux d’eau. Il offre des espaces de nidification, de nourrissage et de perchage à une gamme très variée d’oiseaux aquatiques et terrestres résidents. Il abrite plus de 310 espèces d’oiseaux, dont 125 espèces d’oiseaux d’eau et l’on y a recensé plus de 165 000 spécimens d’oiseaux d’eau. Parmi eux, l’on peut citer le pygargue de Pallas (Haliaeetus leucoryphus) et le bec-en-ciseaux à collier (Rynchops albicollis) en danger, ainsi que le fuligule milouin (Aythya ferina) vulnérable. Le site accueille aussi régulièrement plus de 1% de la population de pélicans frisés (Pelecanus crispus) d’Asie du Sud et du Sud-Ouest, plus de 2% de la population d’oies cendrées (Anser anser) et plus de 20% de celle de grues cendrées (Grus grus).
Plus de 180 espèces de plantes sont présentes, notamment la guggul (Commiphora wightii) en danger critique d’extinction. Le site contribue au maintien des régimes hydrologiques, à la protection contre l’érosion et au cycle des matières nutritives. Il accueille des activités touristiques, de loisirs, scientifiques et pédagogiques.
Bakhira Wildlife Sanctuary (« Site Ramsar » n° 2465), un marais d’eau douce dans le district de Sant Kabir Nagar, est la plus grande zone humide naturelle de plaine d’inondation de l’est de l’Uttar Pradesh. Le Sanctuaire a été créé en 1980 et il est couvert par la loi de 1972 sur la protection des espèces sauvages (Wildlife Protection Act) ; une « zone éco-sensible » s’étend sur un kilomètre autour de ses limites.
La zone humide est d’importance internationale pour son avifaune qui comprend plus de 80 espèces. Elle sert de lieu d’hivernage pour plus de 25 espèces qui empruntent la voie de migration d’Asie centrale et qui, dans certains cas sont menacées ou quasi menacées, notamment le vautour percnoptère (Neophron percnopterus) en danger ; l’aigle criard (Aquila clanga), le fuligule milouin (Aythya ferina) et le francolin multiraie (Francolinus gularis) vulnérables ; l’anhiga roux (Anhinga melanogaster) et la cigogne épiscopale (Ciconia episcopus) quasi menacés.
La zone humide abrite aussi 119 espèces de plantes et 45 espèces de poissons : on y trouve la carpe commune (Cyprinus carpio) et un poisson-chat (Wallago attu) vulnérables ; Ailia coila et la carpe argentée (Hypophthalmichthys molitrix) quasi menacés. Le site est utilisé pour le tourisme et les loisirs et contribue à l’apport d’aliments et au cycle des matières nutritives.