Prochaines COP : des événements clés pour la conservation des zones humides
Au mois d’octobre et novembre 2024 se tiendront trois importantes COP environnementales consacrées à la biodiversité, au changement climatique et à la désertification. Ces événements sont pour la Convention sur les zones humides l’occasion de mettre en avant l’importance des zones humides dans la lutte contre les défis environnementaux mondiaux.
La COP16 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) à Cali (Colombie), la COP29 de la Convention-cadre sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bakou (Azerbaïdjan) et la COP16 de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULD) à Riyad (Arabie saoudite), en marge de laquelle se tiendra le One Water Summit, influeront toutes sur l’élaboration des futures actions de conservation et de restauration des zones humides.
Les zones humides et la COP sur la biodiversité à Cali
Le 6e Plan de travail conjoint de la Convention et de la CDB fournit un cadre collaboratif sur des objectifs communs orientés vers la conservation et la restauration des zones humides. En tant que partenaire principal de la CDB pour les zones humides, la Convention a un rôle important à jouer lors de la COP16. La Conférence fait suite à l’adoption de la Convention-cadre sur la diversité biologique de Kunming-Montréal dont l'objectif est de mettre un terme à la perte de biodiversité à l’horizon 2030. Les zones humides sont cruciales pour atteindre plusieurs des cibles contenues dans la Convention-cadre, dont celle visant à ce que, d'ici à 2030, au moins 30 % des zones d'écosystèmes terrestres, d'eaux intérieures et d'écosystèmes marins et côtiers dégradés fassent l'objet de mesures de remise en état efficaces.
À la COP16, le Secrétariat de la Convention soulignera l'importance de ces engagements envers la protection et la restauration des zones humides, confirmant que leur valeur importante pour la biodiversité est pleinement reconnue dans les stratégies et plans mondiaux et nationaux.
L’adaptation au changement climatique et la COP29 à Bakou
La COP29 de la CCNUCC à Bakou donnera également un coup de projecteur aux zones humides en tant que solutions fondées sur la nature pour s’adapter au changement climatique et atténuer ses effets. Les zones humides, en particulier les systèmes côtiers comme les mangroves et les tourbières, stockent une quantité importante de carbone. Les zones humides côtières offrent aussi une protection naturelle contre les événements météorologiques extrêmes comme les inondations et les tempêtes, tandis que les tourbières et autres zones humides continentales sont essentielles à la gestion durable des ressources en eau. La Convention fera tout son possible pour que la question des zones humides soit incluse dans les stratégies nationales pour le climat, en montrant leur double rôle pour soutenir la biodiversité et réduire l’impact du changement climatique tout en contribuant à freiner le changement climatique.
La lutte contre la dégradation des terres à la COP16 de Riyad
Lors de la COP16 de la CNULD à Riyad, l'attention se portera sur la lutte contre la désertification et la dégradation des terres, deux défis étroitement liés à la bonne santé des zones humides. Celles-ci jouent un rôle essentiel pour empêcher la désertification en préservant l’humidité des sols et en soutenant des pratiques durables d’utilisation des terres. La Convention se saisira de l’opportunité de cette COP pour plaider en faveur de la restauration des zones humides comme une solution fondée sur la nature visant à inverser la dégradation des terres, en particulier dans les régions arides et semi-arides, ainsi que pour mettre en lumière l’importance vitale des zones humides à l’occasion du One Water Summit le 3 décembre 2024.
Le renforcement de la collaboration mondiale
Il faut améliorer la collaboration entre les différents traités internationaux, y compris au niveau national, afin de renforcer leur mise en œuvre. Le partenariat de la Convention avec la CDB en est un bon exemple. Il accélère les actions menées pour la conservation et la restauration des zones humides en parvenant à aligner les efforts des institutions et des secteurs, ce qui permet en outre de renforcer la prise en compte de la biodiversité dans les politiques sur la gestion des terres et le climat.
À chacune des prochaines COP, le Secrétariat n’aura de cesse de promouvoir le rôle des zones humides au sein de ces défis complexes et interconnectés, et plaidera en faveur d’actions pour la protection des écosystèmes de zones humides.