Mkambati Nature Reserve

L’Afrique du Sud marque la Journée mondiale des zones humides par l’inscription de la Réserve naturelle de Mkambati sur la Liste des zones humides d’importance internationale

02 février 2025
Mkambati Nature Reserve

L’Afrique du Sud a fait de la Réserve naturelle de Mkambati, dans la province du Cap-Oriental, sa 31e zone humide d’importance internationale. Ce nouveau Site Ramsar (n° 2554 sur la Liste Ramsar) est situé sur l’océan Indien, à environ 71 kilomètres de la ville de Flagstaff. 

Elle s’étend sur plus de 1000 hectares et abrite des écosystèmes rares, dont des forêts marécageuses et des estuaires remarquables qui abritent une biodiversité essentielle. Les deux plus grands estuaires sont ceux des fleuves Msikaba et Mtentu. La réserve fait partie des rares aires protégées du Centre d’endémisme végétal du Pondoland, qui abrite 196 espèces de plantes endémiques, dont Cryptocarya natalensis (de la famille deslauracées), Apodytes abbottii (de la famille des metteniusacées) Ceropegia tenella (de la famille des apocynacées) ou encore Bauhinia bowkeri (l’arbre orchidée), toutes menacées. 

La réserve abrite également une grande variété d’animaux, dont Acontias poecilus, une espèce de saurien menacée au niveau national, ou encore Natalobatrachus bonebergi (une espèce d’amphibien), Acanthopagrus vagus (une espèce de brème), Argyrosomus japonicus (une espèce de maigre) et Oreochromis mossambicus (le tilapia du Mozambique), toutes menacées au niveau mondial. On y trouve également copelatus mkambati, un dytique endémique récemment découvert. 

Les estuaires des fleuves Msikaba et Mtentu jouent un rôle vital en tant que zones d’alevinage ; l’estuaire du Mtentu est également un lieu unique au monde connu pour ses hauts-fonds, utilisés comme refuges thermiques par les carangues adultes contre les eaux froides de la mer. 

Les cours d’eau, les cascades et les zones humides du site permettent de préserver une eau d’une qualité exceptionnelle, ce qui joue un rôle clé dans la régulation des eaux et la stabilité de l’habitat. Outre la sauvegarde de la biodiversité, le site joue un rôle crucial dans la réduction de l’érosion et la régulation du climat mais aussi en termes de patrimoine culturel et de tourisme. Il est classé Réserve naturelle intégrale au titre des catégories d’aires protégées de l’UICN (2008) et fait l’objet d’un plan de gestion activement mis en œuvre.