Le Kenya inscrit un lac d'eau douce de la Great Rift Valley
Le Bureau a le grand plaisir d'annoncer que la République du Kenya a inscrit le lac Baringo (28 400 hectares, 00°32'N -36°05'E) qui devient sa quatrième zone humide d'importance internationale. Cette réserve nationale se compose de l'un des deux lacs d'eau douce importants (moins alcalins) de la Rift Valley du Kenya essentiellement aride et de ses zones riveraines; dans l'île centrale Ol Kokwe se trouvent les vestiges d'un petit volcan. Le lac fait partie du système de failles et de falaises de la Great Rift Valley et est alimenté par plusieurs sources d'eau douce provenant des collines Mau et Tugen. Le lac sert d'habitat et de refuge d'importance critique pour près de 500 espèces d'oiseaux, dont certaines sont des espèces d'oiseaux migrateurs d'importance régionale et mondiale pour la conservation et comptent plus de 20 000 spécimens. Le lac est un habitat précieux pour sept espèces de poissons d'eau douce dont une (le tilapia, Oreochromis niloticus baringoensis) est endémique du lac. Les pêcheries locales sont particulièrement importantes pour le développement durable des communautés locales, tant pour la pêche sportive que commerciale. En outre, le site est l'habitat de nombreuses espèces d'animaux tels que l'hippopotame (Hippopotamus amphibious), le crocodile (Crocodylus niloticus) et toute une gamme de mammifères, amphibiens, reptiles et communautés d'invertébrés. Quatre communautés ethniques vivent près du lac et en dépendent pour leur subsistance (pêche) et pour leur approvisionnement en eau. Le lac et les escarpements du voisinage ont également diverses fonctions religieuses traditionnelles. Le surpâturage et le déboisement ainsi que le détournement de l'eau d'une des rivières d'alimentation pour l'irrigation sont considérés comme des pressions potentielles tout comme la présence d'espèces envahissantes exotiques telles que Pistia (la laitue du Nil) et l'utilisation de bateaux à moteur pour les sports aquatiques mais les attraits naturels et culturels indéniables du site, s'ils sont bien gérés, pourraient permettre la mise en place d'activités d'écotourisme. Un centre d'accueil des visiteurs a été construit et un plan de gestion est en préparation; un projet du FEM pour la conservation de la diversité biologique est en cours. Site Ramsar no.1159.