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Franziska Trautmann États-Unis d’Amérique

Co-fondateur, Glass Half Full

Biographie 

D’une résidence de fraternité de La Nouvelle-Orléans jusqu’au littoral érodé de Louisiane, le parcours de Franziska comme ingénieure chimiste l’a menée à transformer les déchets issus du verre en véritable trésor pour l’environnement. Originaire de Carencro, elle est à la tête de Glass Half Full, une entreprise récupérant près de 4 millions de tonnes de verre dans les décharges pour le transformer en sable et restaurer le littoral. Avec le soutien de la National Science Foundation, elle fait bien plus que du recyclage puisqu’elle rebâtit la Louisiane, 1 700 mètres de littoral restauré pouvant d’ores et déjà être attribués à son action. Lorsqu’elle n'est pas dans son laboratoire ou en bord de mer, Franziska décrypte la science de l’environnement dans des vidéos TikTok devenues virales. Elle a aujourd’hui 300 000 abonnés qui la suivent dans sa mission pour transformer les déchets en véritable trésor et pour éduquer toute une génération aux solutions concrètes permettant de relever les défis les plus urgents que la planète rencontre.

Q. Quelle expérience personnelle a façonné ou guidé votre parcours ?

Ayant grandi en Louisiane du Sud, j’ai toujours entendu parler du problème de l’érosion côtière. Toutes les 100 minutes, nous perdons l’équivalent d’un stade de football de terres à cause de l’érosion du littoral. Mais pour moi, l’érosion c’était un peu comme un croque-mitaine : quelque chose de lointain qui poserait problème plus tard. Or, plus je grandissais, plus je me rendais compte que l’érosion du littoral affectait une grande partie de ma vie, des tempêtes plus graves aux inondations en passant par les problèmes d’approvisionnement en fruits de mer. En lançant mon entreprise, je savais que je voulais consacrer mon temps à la résolution de ce problème de taille.
 

Q. Quelle figure marquante a été pour vous une source d'inspiration ? En quoi vous a-t-il/elle particulièrement inspirée ?

Je ne pense pas que mes actions aient été influencées par une seule personne, mais je puise toujours mon inspiration dans les femmes qui m’entourent et consacrent leur vie à bâtir un monde meilleur. Je pense à mes enseignants qui ont appris à leurs élèves ce qui définit la nature et notre rôle vis-à-vis d’elle. Je pense aux mères que je connais et qui élèvent leurs enfants dans le respect de l’environnement. Et j’ai aussi une pensée pour les dirigeants politiques qui luttent pour faire changer les choses dans des États comme la Louisiane.
 

Q. Dans votre combat pour la conservation des zones humides, quel est le plus grand défi auquel vous ayez été confrontée ? Comment cette expérience a-t-elle affermi votre volonté d’avoir un impact positif ?

Dans mes activités de conservation de la nature, le plus difficile a été d’étayer mes hypothèses avec des recherches et des données. Glass Half Full vient de l’idée qu’on pouvait transformer le verre en sable et l’utiliser pour restaurer les zones humides. Or, peu de recherches avaient été faites sur le sujet, donc il nous a fallu littéralement partir de zéro. J’ai collaboré avec mes professeurs de l’Université de Tulane et la National Science Foundation nous a accordé des fonds pour financer une équipe de scientifiques et ingénieurs. Cette équipe est venue à bout de plusieurs années de recherche sur le recyclage du verre en sable pour la restauration des marais.
 

Q. En tant que femme à l’origine d’importantes avancées, dans quel(s) domaine(s) pensez-vous qu’il faille investir pour accélérer les progrès et donner plus de poids aux actions des femmes en faveur des zones humides ?

Je suis convaincue qu’il faut investir dans l’entrepreneuriat féminin pour accélérer le progrès et donner aux femmes les moyens d’agir en faveur des zones humides. Les entrepreneuses sont bien moins financées et bien moins susceptibles de recevoir du capital pour leur entreprise. Cela alors même que les Nations Unies ont convenu que les femmes sont indispensables pour résoudre la crise climatique. D'après moi, l’entrepreneuriat féminin est donc un élément clé pour améliorer nos zones humides et notre planète.
 

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Rachel D'Silva, Jamaïque

Scientifique principale de l’environnement au sein de l’entreprise CL Environmental,

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Secrétaire général, Organisation météorologique mondiale,

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